je m'étais promis de ne pas le faire... et puis c'est inéluctable...
j'ai beau ne pas me projeter, ne pas penser à si loin dans le temps mais le temps est là et je sais que dans moins de 3 mois il faudra se résoudre à y retourner... se résoudre... je n'ai pas vraiment le choix, il faudra y retourner.
je fais partie de ceux pour qui boulot = bobo...
je suis parfois jalouse de ces mamans pour qui le boulot est un lieux d'épanouissement, de celles qui déposent leur progéniture tôt le matin et les récupère tard le soir, de celles pour qui rester à la maison semble impossible... la séparation doit être moins difficile... d'autant plus que lorsque je m'occupe de mes paoulettes j'ai au moins l'impression de donner un sens à ce que je fais. je travaille pour l'avenir, pour leur avenir, pour notre avenir. quand je passe du temps à confectionner un zoo miniature avec ma libellule, c'est du temps riche, du temps constructif... et j'ai bobo de devoir aller consacrer ce temps précieux à la résolution de problèmes de grandes personnes, des problèmes qui ne mènent pas très loin et qui n'ont que très peu d'intérêt (à mes yeux), enfin si ce n'est un intérêt lucratif...
malgré le grand ciel bleu l'humeur est un peu morose. j'ai du mal à me réjouir des jours qui arrivent, parce que chacun d'eux me rapproche de ce jour si peu désiré...
l'humeur est à la réflexion, à la méditation, à l'introspection... les idées fusent, les idées jaillissent, les idées germent, mais aurais-je le courage, la possibilité de n'en attraper qu'une seule et surtout: laquelle?
l'impression de surtout être capable de tout faire pour ne pas réussir, de m'enfermer dans un paradoxe... ça tombe bien, 2 des livres que je lis en ce moment sont "comment réussir à échouer" et "changements et paradoxes" (watzlawick)... histoire d'y voir un peu plus clair!!!
en attendant, en attendant... je profite de chaque journée, de chaque instant, je les garde bien en mémoire pour me redonner le sourire quand je serais de nouveau assise derrière mon bureau!